samedi 25 octobre 2008

Enfin de retour après tout ce temps.


De retour sur le blog avec des images, toutes sortes d'images, des photos et des mots........bienvenue à Bamako!

Dia-mots-rama de Bamako

Sur les toits de Bamako

C’est la fin de l’après-midi et je suis avec le maître qui m’enseigne à jouer le djembé. Nous sommes sur le toit de la maison et la pierre est encore gorgée de soleil. Tout autour de nous il y a les toits plats des maisons, les vêtements aux couleurs éclatantes qui tanguent à la brise, le cri des gamins qui jouent au foot et Bamako qui se prépare à la grande noirceur. Nos djembés entre les jambes, je m’initie au rythme africain et tous mes sens sont saisis par la fougue de Papus, mon maître. J’apprends à palper, à claquer la peau tendue de mon nouveau djembé avec le bout des doigts, la bonne position des paumes et tout délicatement, je laisse cette sonorité ancestrale me traverser. Le temps s’étire et voilà que le rythme prend place entre nous deux. Sur un toit voisin, on peut voir les silhouettes de 2 femmes. Élancées et gracieuses, elles recueillent les vêtements chauds de soleil et là subitement, la magie des battements opère; elles dansent pour nous là-bas sur le toit. Chacune d’elle avec leur tout petit attaché au dos, elles se déhanchent dans cette fin de journée bamakoise.

La saison des pastèques

On retrouve partout dans Bamako des petites collines de ce géant à la chair vermeil protégé de sa cuirasse d’émeraude. Les marchands, à l’ombre de leur monticule, taillent le fruit habilement avec l’aide de leur machette émoussée. Semblable à l’orfèvre qui astique ses rubis, ils étalent fièrement les fragments de fruit mouillé pour le plaisir des yeux comme ils disent ici. Dans cette poussière rouge et cette lourde chaleur, ces petits oasis promettent la vie, rien de moins. Il fallait voir le sourire de mes jeunes vendeurs de pastèques lorsque je leur ai demandé si le prix qu’ils me faisaient était le prix des toubabous ou le prix malien. Mes deux jeunes vendeurs pliés en deux, riant aux éclats valait amplement le prix toubabous je vous le jure!

Le griot du quartier

Il passe quelques fois par semaine sur le goudron en bas de chez nous. Un boubou, vêtement traditionnel aux couleurs vives, son chapeau peul, son dougou, sorte de petit djembé que l’on frappe avec un bâton, et sa voix, unique et rythmée, voyage jusqu’à mon balcon. Je ne sais pas ce qu’il raconte puisque mon bambara est disons, encore un brin rudimentaire, mais je sais qu’il transmet la mémoire des anciens. Son petit bâton qui frappe sur la peau de chèvre rappelle le battement de cœur, celui de toutes les mères africaines, la toute première musique de chaque homme et chaque femme.

De retour bientôt....

Aucun commentaire: