vendredi 12 septembre 2008

3 jours à Bamako




Les yeux ne peuvent capter qu'en partie ce que Bamako a à nous livrer, le coeur lui ne fait que son travail soit de saisir l'essentiel. Peut-on parler de pauvreté lorsque l'on fait la rencontre de dizaines et de dizaines de mendiants par jour qui, lorsqu'on leur dit ''Non merci, une prochaine fois'', vous regardent dans les yeux, vous tendent la main en vous disant ''Inshallah'' ou ''Si le Dieu le veut''? Peut-on encore parler de pauvreté lorsqu'un homme, Chaka Cissé pour ne pas le nommer, vous offre son aide pour déménager et entreposer les meubles, chercher pour nous un appartement, un quartier, une école, nous trouver des cellulaires, tout ça dans le même 24h!!! Pourquoi? Parce que, selon Chaka, la générosité attire la générosité, la bonté attire la bonté et Dieu le veut ainsi, voilà tout! Bien sûr, les gens n'ont pas d'eau potable aisément, le système d'éducation semble faire défaut, l'énergie est rare pour la cuisson des aliments et le système de santé est précaire mais l'essentiel est là je vous le jure. Les sourires à la tonne, les salutations incessantes dans les rues avec des yeux qui percent la vie et l'entraide sans réserve sont des signes évidents que ce peuple possède bien plus qu'il n'en faut pour vivre, le reste viendra.

Christian

1 commentaire:

Vieillâme"i" a dit…

Mes amis,
quelle douceur pour l'âme de percevoir autant de richesse chez l'Autre...
Je me sens aspirée (et inspirée) par votre audace, votre sensibilité et votre ouverture...
J'émet le souhait que votre présence en sol Africain soit enrichissanteà tout point de vu pour vous, pour ceux qui suive vos péripéties ainsi que pour tous ceux qui croiseront votre chemin.
Je vous embrasse et vous envoie toute mon affection.